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Les small interfering RNA, ou siRNA, sont de petits morceaux d’ARN double brins de 21 à 24 paires de base qui ont un rôle très précis dans la cellule : ils « éteignent » certains gènes. Pour atteindre cet objectif, les siRNA sont capables de reconnaitre la molécule d’ARN messager qui code pour la protéine ciblée et de s’y attacher. Une fois accrochés, ils bloquent ou détruisent ce message, ce qui empêche la protéine d’être fabriquée.
C’est un peu comme si le siRNA était un correcteur qui efface un mot dans une phrase pour qu’il ne soit pas lu.
Dans le cadre de l’ADO, l’injection de ces molécules permettrait de faire « taire » le gène muté dominant et de laisser l’allèle sain non muté et récessif s’exprimer, conduisant à la formation correcte des protéines CLCN7. Ces protéines ont pour rôle de laisser les ions chlore passer librement à travers la membrane, afin de pouvoir se coupler avec les ions H+ et détruire le tissu osseux ancien.
Cette thérapie serait administrée par voie transcutanée ou sous cutanée (sous la peau), à raison d’une injection tous les jours ou 2 jours. Comme les diabétiques avec l’insuline par exemple, cette thérapie serait à administrer à vie.
Cette technologie a été approuvée par la Food & Drug Administration (FDA), agence gouvernementale américaine qui contrôle la mise sur le marché des médicaments. Le concept a été vendu à une entreprise en biotechnologie spécialisée dans la délivrance de thérapies ARN, SiSaf® .
La FDA américaine a accordé à la thérapie la désignation de médicament orphelin. En outre, en raison des manifestations graves de cette maladie rare du squelette chez les enfants, la technologie a reçu la désignation de produit biologique destiné au traitement d’une maladie pédiatrique rare pour l'ostéopétrose autosomique dominante. Cela permet à SiSaf® de demander un bon d'examen prioritaire (RPD PRV) qui accélèrerait la mise sur le marché.
Des tests précliniques ainsi que des essais cliniques seront à prévoir dans les années à venir.
Vous pouvez consulter le site de Sisaf pour suivre les dernières actualités.
D’autres médicaments sont en cours de développement. Ils ne ciblent pas les ARN, ni l’ADN muté. Ces médicaments vont augmenter l’activité des ostéoclastes, en particulier ceux qui ne portent pas la mutation complète. En effet, les canaux chlore sont composés de plusieurs petites protéines dont certains sont mutées et d’autre pas. Ces traitements viseraient à améliorer les capacités de résorption des ostéoclastes non mutés. Si les premiers essais montrent que la résorption est restaurée, même partiellement, cela représenterait un nouvel espoir pour les patients atteints d'ostéopétrose.
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